OX : « PROSPECTUS »

“Cet été j’ai photographié une pile de PROSPECTUS dans un supermarché.Cet empilement génère une série de lignes colorées si on l’observe sur la tranche.Cela fait partie de mes habitudes de collecter des images et de les ranger selon leur type.Ces images apparaissaient jadis dans ma boîte aux lettres sous formes de PROSPECTUS, avant de se déverser plus tard en flux continu via internet,constituant une banque de données qui alimente mon travail d’affichage contextuel. En découpant ces PROSPECTUS pour en éliminer ce qui fait sens – représentations et textes – je fais apparaître desesthétiques graphiques inattendues.Le processus de transformation du papier PROSPECTUS se décline et devient papier peint de l’affiche, kaléïdoscopehypnotique saturé de signes ou transposition d’un objet typique de la culture populaire : le rideau de lanières.”

OX

OX, Niort 2022

OX est né en 1963 à Troyes, il vit et travaille à Bagnolet (Paris)

En 1984 il fonde le groupe d’artistes Les Frères Ripoulin qui se fait remarquer en collant ses peintures sur les panneaux d’affichages.

Son travail d’alors est inspiré par l’imagerie populaire et les médias. La galerie Tony Shafrazi les exposent à New York en janvier 85.

Après 2 ans d’affichages sauvages et d’expositions collectives le groupe se sépare. OX se consacre dès lors à une recherche formelle par le biais de la peinture sur toile.

En 1993 il colle à nouveau un travail sur papier dans la rue,tout en continuant à exposer en galerie.

A l’orée des année 2000 son travail en milieu urbain s’intensifie jusqu’à devenir aujourd’hui son expression privilégiée.

Au commencement les affichages avaient surtout pour but de faire connaître sa peinture en la montrant au plus grand nombre.

Au fil du temps l’espace urbain a pris de l’importance jusqu’à dicter certains choix graphiques.

Après un temps d’exposition variable dans la rue les affiches sont détruites par recouvrement .

La mise en scène photographique témoigne de cet instant où la pièce rapportée crée une tension avec son environnement.

Ses interventions éphémères récentes dans l’espace public sont autant de compositions minimalistes et mimétiques .Elles utilisent l’imagerie commerciale d’une manière ironique

Son travail actuel se développe à partir de la notion de choc esthétique.